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27 mars 2008

Je peux vous aider !

Deux semaines de cours donc, mais pas plus, faut pas déconner j'avais signé pour un congé !

Comme l'école brasse beaucoup d'étrangers au porte monnaie bien garni, elle propose une quirielle d'activités en tout genre, cours de danse, BBQ, visite de la canopée, le café-tour... Dans un pur élan de sociabilisation, je craque pour la snake farm, pour sûr la plus redoutable de toutes !

Boas constrictors, couleuvres locales, une gentille petite famille dont le chef est sans conteste le redoutable fer de lance (terciopelo en espagnol) qui se classe n°1 des tueurs d'Hommes sur le continent américain.

Le proprio, qui m'assure avoir travaillé avec Nicolas Hulot sur le dernier n° de Ushuaia, nous explique en prenant soin d'écarquiller les yeux à intervalles réguliers, que les gens l'ignorent mais la population de terciopelo au CR augmente rapidement principalement à cause de la proliférations de rongeurs aux abords de exploitations agricoles. Les premiers à en faire les frais sont bien sûr les caféiculteurs.
Mais la star de la journée fut aussi colorée qu'inoffensive.  Je vous présente Helen, top modèle de 8ans déjà mais toujours au top:

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Pas farouche!

Week-end à San José

  j'avais déjà noté la forte influence de l'oncle Sam par le parc automobile costaricien, et notamment l'omniprésence des Freightliner

Freightliner_TommyDoiron

que l'on reconnais aisément au bruit du frein moteur, incomparable.

Au fait connaissez vous l'histoire du mot "gringo" ? Plusieurs versions existent, mais la moins sérieuse est sûrement celle-là. Pendant les guerres impliquant les américains en Amérique, les GIs était vêtus de vert kaki.  Soit disant, les lieutenants lançaient des ordres du type "green, go!". Les locaux reprenant cette exclamation les auraient surnommés les gringos.

Ce qui est bien dans cette version, c'est qu'elle n'a ni queue ni tête. C'est vrai, si tous les GIs sont en vert, quel peut être l'intérêt d'un ordre du type "green go". Ou alors les locaux tentaient de foutre le bordel chez l'ennemi...Bref, on m'a raconté cette histoire lors d'un diner bien arrosé et elle m'a alors beaucoup plut. Mais plus tard, exerçant mon esprit critique de nouveau, je suis un peu déçu.

A San José, c'est la même : Mc Do à tous les coins de rues avec une file respectable, Wendie's aux autres coins de rue, et si jamais il reste des coins de rue on tombe sur des hamburgers, pizza et autre perro caliente  locaux... D'autre part, les Rolex et les Ray ban se vendent à la criée en pleine rue, et tout le monde porte du quicksilver, y compris les ticos...cherchez la solution...
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Le pigeons sont comme à Barcelone source de revenu pour les vendeurs de graines...En bon parisien, ça continue de m'interpeler...

Autre particularité notable, au CR, la poste rassemble les boîtes aux lettres des gens dans des centres. Les gens viennent prendre leur courrier directement donne à peu près ça :

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En conséquence, si tu ne ressemble pas trop à tes frangins, tu n'es pas le fils du facteur, mais le fils du laitier.

Les gens font beaucoup la queue aussi. Pourquoi ? Eh bien en remontant la file on trouve un distributeur de billets...(le toit rouge avec des rebords verts). On est donc vite tenté de tout payer par carte et de raquer a donf avec toutes les taxes que posent nos amis banquiers, encore un complot de ces pourritures de capitalistes...

Bref San José c'est bien gentil, mais pas très pura vida.

Sur les trottoirs de Bogotá,  on ne s'arrête pas ...

La veille de partir, à l'occasion d'un zapping frénétique (pas de télé depuis des mois) on tombe sur un documentaire très bien fait sur la fin de règne de Pablo Escobar, qui fût le grand manitou du narco trafic jusqu'en 1993. La fin fût rythmée par de violents attentats désespérés d'escobar, qui ayant perdu le soutien populaire et beaucoup de ses appuis politiques lança plusieurs voitures piégées sur des cibles peut définie : les civils en faisaient les frais.
la chanson de Renaud ne m'a donc pas quitté l'esprit de toute la semaine. MAIS, c'est tout l'inverse que j'ai découvert.  Une  ville immense, aux grandes rues ouvertes, avec de vieux quartiers très jolis, et surtout où des millions de gens vivent leur vie tranquillement et sans encombres.

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La semaine fût partagée entre tourisme et famille pour que tout le monde y trouve son compte et commença avec la vue de Monserrate, un sanctuaire sur une colline dominant la ville, grandiose.

De_Monserrate

Autre bonne surprise, en Colombie on aime manger de bonnes choses. Déçu par la gastronomie tica qui se résume quasiment au Casado, un plat à base d'haricots rouges, de riz, de plantain d'avocats et d'une ou deux viandes, j'ai adoré la cuisine colombienne, qui en plus passe beaucoup mieux...
Les ingrédients sont quasiment les même, mais la diversité de plats est bien plus importante. Les soupes à base de plusieurs variétés de patates occupent une grande place. A table on boit toujours des jus de fruits maison, tous les jours différents.  Le sucre et l'huile sont aussi très présents, et notamment l'arequipe, une sorte de mix entre caramel et confiture de lait qu'on retrouve partout.

Conduire à Bogotà est une autre paire de manches. Les règles sont plutôt subjectives, et le trafic bien chargé. Il est généralement admis que la ceinture de sécurité est inutile à l'arrière. En la mettant on se démarque comme étranger. Les feux sont respectés jusqu'à 22h environ, après ils font plus perdre du temps qu'autre chose. Pour doubler, chacun sont style, gauche, droite, avec ou sans clignotant, tout est permis. En ce qui concerne les intersections sans feux, et après avoir étudié consciencieusement la conduite de Juliana, une cousine de Cami qui fonce à travers la ville dans sa Chevrolet sprint démunie d'amortisseurs à l'arrière, pendant plus d'une heure je ne comprends toujours pas la règle de décision qui régit la circulation. Je lance donc la question. Passe d'abord celui qui vient de la route "la plus principale". Bref, mieux vaut connaitre. Et pour couronner le tout, les rues de Bogotá, comme celles de San José sont criblées de trous et autres bosses, sensations garanties.

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intersection calle 53 et carrera 5ta

J'ai donc fait connaissance de la belle famille, tous très sympa ma foi, et bien sûr de la petite Valentina, 2ans. Pour le plaisir, un petit best-of :
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Vendredi on prépare la suite de événements en allant acheter quelques dollars-pas-chers-parce qu'on-ne-sait-pas-trop-d'où-ils-viennent dans un petit bureau de change miteux. Un dollars officiel se vend 1950 pesos environ, ici on les achète à 1850, et encore c'est vendredi saint donc les prix sont plus hauts. S'en suivra une séance de calcul intense autour d'un café avec Camila et son père pour évaluer nos gains et l'intérêt de la manœuvre, conclusion : je vais m'acheter des bouquins d'économie car j'en ai marre de pas comprendre les rouages de la bourse.

Finalement le séjour a été rallongé d'un jour. Dimanche en arrivant à l'aéroport, on paye les taxes de départs, on enregistre les bagages, qui s'en vont, et là impossible de partir, il manque 12h de vaccin de la fièvre jaune pour Cami... La négociation me démange mais mon espagnol ne me permet pas d'être crédible à ce niveau là... On nous renvoie vers le centre de vaccinations de l'aéroport pour demander un changement de date. Impossible. Après quatre ou cinq allers - retours entre différents bureaux, il faut se rendre à l'évidence, on ne nous changera pas la date. En descendant dans l'escalator qui nous conduit à la sortie, un gros bonhomme en costume, qui monte, nous lance " je peux vous aider !"... Ambiance film hollywoodien garantie ! Demi tour, on lui demande plus de précision. Le gars connait quelqu'un qui peux faire ce qu'on recherche pour 150 000 pesos. Il ajoute immédiatement que le changement de réservation nous coûtera plus. Bref tous ce manège est bien orchestré et si on s'est fait jeté ainsi du centre de vaccination, c'est pas par hasard...

La journée bonus était bienvenue, et en plus on a put voir la clôture du festival international de théâtre de Bogotá, un spectacle pyrotechnique d'une troupe française qui s'est terminé en bon feu d'artifice.

Voilà, puis retour au CR, un peu blasés car Cami retourne au travail, mais bon on ne se plaint pas !
La voyage en Colombie aura aussi été l'occasion de réaliser que le CR est un pays très cher en comparaison avec les autres pays d'Amérique centrale et du sud...

++



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Commentaires
B
J'ADORE ton explication du terme gringo, vraiment !<br /> Continue de profiter,<br /> Besos
X
t ecris pas souvent, mais quand ca y va c pas a moitie<br /> bon ben si tu veux gouter un peu a l aventure et a l amerique latine pure et dure, on t attend de pied ferme paskici t te sens bien loin des mc do et de tout indigene a couleur blanche. les regards persistants nous le font bien sentir d ailleurs, mais le depaysement est bien la
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