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Ce blague est une blog

29 mai 2008

Programme immersion café, phase II

Un ORNI!

voyez pas ce qui est passé devant nos yeux en plein Dota (ville comparable a Bruniquel par exemple)

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Cette semaine (ne prêtez pas attention à la date, même en congé j'ai beaucoup de retard dans mes articles, c'est pas toujours facile vous savez), il faut finir les entretiens de Camila sur le terrain car le planning se resserre.

On repart donc pour notre région préférée, Tarrazu.

Pollo et biodiesel

On part dimanche matin pour aller rendre visite à un ami producteur de café bio et un peu déjanté. Lui c'est Arturo mais tout le monde l'appelle Mechas (mèches en espagnol). Mechas est un peu hyperactif et désordonné, du coup il ne t'écoute pas trop quand tu parles car il pense déjà à la prochaine phrase qu'il va faire, et qui finira bien sûr par "pura vida mae !".

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On le rejoint donc sur la place de Dota, où il arrive accompagné de 5 "étudiants" canadiens venus apprendre à faire du biodiesel... Ni une ni deux, on passe à San Marcos récupérer 10 litres d'huiles de friture chez Mr. Pollo et nous voici chez Minor, son pote au cerveau ma fois beaucoup mieux rangé ! Dans son garage, on installe deux table et assez de tabourets et c'est parti.
En gros ils ont trouvé une recette pour faire du "biodiesel" à partir des huiles usagées sur internet et ils le font dans leur garage...

On sort donc les produits (Hydroxyde de potassium pur entre autres) et on commence la cuisine :

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On mélange l'huile avec une solution basique pour neutraliser les acides gras, on agite le tout dans un mixer puis on laisse reposer. Deux choses marrantes au sujet du biodiésel Mechas SA:

1- ils avaient un autre mixer avant pour la fabrication du biodiésel. Ils l'ont vendu au village dans un vide grenier. Je vous laisse imaginer le goût et les vertus des jus...

2- malgré leur conviction débordante que le biodiésel est une super solution d'avenir et les cours qu'ils donnent à ce sujet, ils n'ont toujours pas oser essayer leur production dans leur réservoir. Petits joueurs...

Le problème quand on va à Tarrazu c'est qu'on dort chez des "amis" qui nous font payer la nuitée... Dans une recherche de compression des coûts, on se décide à passer la nuit chez Mechas, qui malgré tout le désordre qu'il traîne dans sa cabeza, est très généreux !
La nuit sera fraîche, humide et rustique, comme la maison de bambous ou l'électricité ne s'est pas encore étendue au delà de la cuisine. Camila s'est laissée impressionnée par le cafard qui a sauté des draps quand Carolina faisait le lit, mais moi j'ai très bien dormis.

C'est donc reparti pour une session d'entretiens intensive pour terminer le terrain. J'avoue que j'aime bien ces entretiens : on se ballade, on rencontre pleins de gens et on parle de café, on voit, on touche du café, et surtout on boit du café, beaucoup de café.

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Une fois de plus Tarrazu nous a enchanté. En particulier la finca de Rocky (il s'appelle Rocke ou un truc comme ça en vrai, mais bon...).

Un petit coin de paradis

On pourrait définir Rocky comme un bon vivant. Amoureux de son café, il le cultive sous ombrage sur les hauteurs du village de Léon Cortes, au cœur de la forêt de nuage. L'ombrage contient pas mal d'eucalyptus. La plupart des agriculteurs haïssent l'eucalyptus qui leur fut vivement recommandé par l'institut du café il y a quelques années et qui a dévasté plus d'une finca. L'eucalyptus peu prendre jusqu'à six mètres par an, et consomment donc les éléments nutritifs et l'eau du sol à la même vitesse.

Mais Rocky aime ses eucalyptus car c'est un amoureux du bois, et là il marque déjà un point dans mon estime. Tout au long de l'interview il ne fait que dévier la conversation vers ses arbres et son bois. Trainant sa bedaine de bon mangeur dans son Hilux, il nous fais visiter la finca en faisant exprès des détours pour nous montrer les gigantesques eucalyptus qui mitent le café.

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Après avoir tous les eucalyptus de la finca, on retourne à la maison. Une grande maison en bois (c'est lui qui l'a construite) avec une terrasse qui donne vue sur la vallée, où nous attendait un café bien chaud avec des pâtisseries maison donc des cinamon rolls ! Bref on se sentait à la maison. Cinq 4x4 différents sont garés dans la cour, visiblement ce sont des jouets pour le grand gamin qu'est rocky. Rocky possède aussi une paire de magnifiques chars traditionels dans lesquels les fermiers transportait le café autrefois.

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Ici ils sont le symoble de la caféculture. Enfin voilà, Rocky s´amuse bien dans son petit paradis. La crise du café n'atteint pas tout le monde...

Mouvement. Il reste une autre région à terminé : Orosi

Orosi est un petit village pas loin de Cartago. Il possède l'église la plus vieille du CR, ce qui lui vaut ses bus de touristes. La vallée d'Orosi est très jolie, bourrée de café, et possède quelques sources chaudes, re touristes !

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Mais pour nous Orosi ça a plutôt été comme ça :

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Première nuit désastreuse dans des cabinas horribles ! On y a été pour faire plaisir à notre contact sur place qui nous les avait recommandé. Horrible ! Quand tu rentre tout ton corps te pique criant "nerestont pas ça a l'air méga dégueu !". Y a la télé, modèle 1920, mais le son marche encore, et comme les murs sont en papiers on profite de toutes les émissions à la fois.

Bref première chose le lendemain, changer d'hôtel, qui à vexer l'autre, rien à f...

Pour faire des entretiens, l'accueil et l'amabilité des gens est quelque chose d'important. C'est pour ça qu'on aime Tarrazu, et à Orosi c'est pas la même. Les gens n'ont pas de temps se s´intéressent pas...pesant !

Allez j´arrête les articles indigestes.

ciao

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8 mai 2008

BusCar...

Au programme...

  10 jours de voyage avec Sheila, Mexicaine de la région de Tabasco (qui n'est donc pas qu'une sauce) qui ayant finit son travail ici se prend quelques jours de vacances.

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Sheila dans toute sa grandeur (ou pas...en bonne mexicaine elle ne passe pas le mètre 60)

Notre but c'est de connaître la côte pacifique du CR et le Panama. L'itinéraire  prévu et finalement respecté ressemble à ça :

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Autant vous dire qu'on a bouffé des Km, et en bons étudiants fauchés on a bien sûr emprunté nos amis les bus, ou comment "voyager" discount !

Moctezuma : marche ou crève

L'aventure commence dans un bus évidement (je vais faire exprès d'écrire beaucoup le mot bus pour vous faire partager notre plaisir), le charmant petit bus du CATIE, gratuit, ou il y a toujours trop de place. De là on prend d'autres bus moins sympa qui vont vers d'autres gares routières où on a le choix entre mille autres bus qui eux même croisent d'autres bus sur la route pour le prochain terminal de bus, busbusbsubsubsusbubsusbusbsubsusb...

Première nouvelle, les prix des trajets ont récemment augmenté au niveau national. Comme si le CR n'était pas déjà assez cher...Enfin on va pas y aller à pieds...

Puntarenas, première étape car il nous faut prendre le ferry. L'ancien premier port du CR nous amènera un nouveau compagnon de route, j'ai nommé Martin, petit allemand de 19 ans seulement qui étourdit par le voyage embarque mon sac en croyant prendre le sien. Martin ne parle presque rien d'espagnol, voyage seul et ne sait pas trop où il va, mais c'est grosso modo notre direction. La fibre parentale qui dort en nous (surtout Sheilo avec 28 ans au compteur) sursaute et on le prend sous notre aile, et puis, plus on est de fous...

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La fine équipe

Nous voilà donc partis pour en face à bord du tambor II ! En face c'est la péninsule de Nicoya. Le ferry nous offre l'occasion d'assister à un spectacle grandiose une fois de plus offert par mère nature. Vous avez de la chance, les photos rendent pas mal.

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Nous dormirons à Moctezuma, mini bled côtier où la moitié de la population est un espèce de flot permanent de touristes qui viennent et s'en vont. Nous revoilà sur les côtes, tout est plus cher. Nous avons repéré le parc national de Cabo Blanco qui se situe exactement à l'extrémité de la péninsule. 9 km de piste nous séparent de l'entrée du parc et comme l'idée c'est de marcher encore dans le parc, on fais appel aux transport locaux. Une négociation peu fructueuse nous embarque dans une voiture (40$ pour l'AR, puis immédiatement 36, genre ma connerie est vraiment trop grosse ça va se voir, ok, et vas y que je t'offre un ananas en prime, j'ai gagné ma journée tu sais!), c'est parti !
A l'entrée du parc, un "garde" affable nous accueille: c'est 10$  (2,5$ dans le lonely planet, cherchez l'erreur). Même pas un dépliant gratuit avec une carte, rien...Y a des fois comme ça où on a l'impression que quelqu'un a marqué PIGEON au marqueur rouge sur notre front pendant la nuit...

On se lance donc pleins d'entrain dans le chemin le plus long. Ben oui à coté y a des vieux tous blancs en short qui suent leurs graissent, ils faut bien leurs montrer qu'on est jeunes. Il nous faudra peu de temps pour réaliser qu'ici, les 10$ sentent fort la bière pour les gardes... Le chemin est pourri, ça monte et ça descend sur des kilomètres, les rares panneaux d'information sur la faune et la flore ne comportent même pas les noms scientifiques des espèces... On a déjà vu mieux au CR. Notre chemin croisera quand même celui de quelques singes cappucinos, de papillons, serpents et termitières. Mais la vrai récompense est au bout du chemin désastreux. Après deux heures de marche dans une chaleur ardente (climat tropical sec) on y arrive...

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La plage est quasi déserte, et pour cause... L'eau est chaude, le soleil est au rendez-vous, et la faune continue son spectacle.

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Enfin pour dire toute la vérité, il faut avouer qu'à cause de la présence d'un ancien récif corallien, on dispose d'à peu près 30 cm d'eau pour se baigner. Puis, une demi heure après notre arrivée, une anglaise nous appelle pour nous montrer quelque chose dans l'eau. C'est gros, c'est gris, avec une queue en pointe ornée d'une petite tâche noire...mais oui ce sont des requins. Après confirmation auprès des gardes forestiers, il s'agit de requins chats. Ils sont normalement inoffensifs, mais je vous avouerais que ça coupe l'envie de nager.  Voilà donc après toute cette marche on peut juste toucher avec les yeux...dur.

Palme des branleurs attribuées aux gardes forestiers donc, qui ne préviennent pas les gens qu'ils peut y avoir des requins dans la flotte, qui ne vérifient pas non plus que les visiteurs ont emmené suffisamment d'eau (on a bu facilement 2l chacun et on les a sué direct) et qu'ils sont bien chaussés (nombre de gens se trimbalent en tongues sur ces chemins chaotiques), orientent vaguement les gens depuis la caisse à l'entrée...

Le lendemain on se décide pour les cascades de Moctezuma. A 20min à pied du village se trouvent trois magnifiques cascades qui s'enchainent. L'eau y est douce et claire, et les vases naturels formés par les chutes d'eau sont de parfaites fausses à plongeon. Une petit panneau branlant indique le début du sentier, il faudra ensuite suivre les flèches rouges peintes sur les rochers. Mais voilà, encore une fois on se demande si celui qui à tracé les flèches n'est pas le voisin qui, gavé par les touristes, ne souhaite que leur mort. Pour arriver au petit paradis, il faut escalader une paroi que ne dois pas dépasser le 3C, mais qui est quand même presque verticale (une chute serait violente sinon fatale) et descendre ensuite par un sentier déversant de terre sèche surplombant 15 mètres de vide. Une corde a quand même été installée pour faciliter le passage...

Là encore la majorité des gens se ramènent en tongues, et chaque année des gens se tuent en sautant dans la cascade ou sur le chemin...Mais en tout cas c'est un bel endroit : du haut en bas

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le chemin d'accès...

 

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Sains et sauf nous revoilà dans un bus pour Paquira d'où le ferry nous fera traverser pour prendre un autre bus jusqu'à Quepos, prochaine étape du voyage.

5h de BUS plus tard donc...

Manuel Antonio : la fabrique de cartes postales

On ne vient pas à Quepos pour Quepos, mais plutôt pour le parc de Manuel Antonio qui se trouve à 7 km de la ville. Encore un parc naturel me direz-vous...
Oui mais à Manuel Antonio c'est vraiment la pura vida dont on nous parle depuis le début.

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On poussera le plaisir jusqu'au bout en restant dans le parc après la fermeture, et une fois que les foules sont parties, c'est vraiment le pied !

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Manuel Antonio est aussi une temple du surf au CR. Martin restera donc un jour de plus pour taquiner la vague. De notre coté, le planning est serré et Sheila ne s'émeut pas devant un joli tube, on repart donc demain en bus, yahoooo !

Départ 6h pour dans l'ordre : 3h jusqu'à Dominical sur une piste diablement poussiéreuse qui file tout droit (c'est déjà ça) à travers les interminables plantations de palmiers.

C'est le moment d'exercer son œil d'agronome et voir comment se conduit une parcelle de Palme... c'est à dire au bulldozer ! Eh oui, l'huile magique qu'on retrouve dans tout les LU est le fruit d'une culture pas très fine. On passe le bull pour faire les canaux de drainage, puis on plante, puis une fois les arbres épuisés, on crame la parcelle puis un petit coup de bull pour arracher les souches, et c'est repartit pour un tour.

On retrouve le goudron à Dominical, quelle bénédiction ! S'en suivront 1h30 de blus jusqu'à San Isidoro del general, un casado plutôt pas mal mais dommage les kilomètres donnent plus la gerbe que la dalle, 5h de blus dans une super bus grand confort mais dommage y a plus de place assise car il vient de San José jusqu'à la frontière, i.e. le charmant petit poste frontière de Paso Canoa où les gens du bus nous ont conseillé de courir sur les 300 mètres qui séparent l'arrêt du bus de la frontière.

Honnêtement après 8, ou 10, 15, je ne sais blus, heures de bus, on n'a pas du tout envie de courir et de toute façon nos jambes enquilosées ne seraient pas d'accord. Donc on est plus prêt à en découdre avec le boulet qui viendrait nous importuner pour lui vomir dessus notre ras le bol du bus... Heureusement rien de tout ça ne se passe et c'est en marchant tranquillement pour profiter des quelques mètres seulement qu'on a le droit de faire en marchant aujourd'hui qu'on se pointe à la frontière. Le dernier bus pour Panama est là sur le point de partir, à peine le temps d'un pipi et nous voici embarqués pour 8 autres heures de blus... La nature si bien faite sait même comment s'adapter aux abérations humaines, et mon corps se noie peu à peu  dans un coma léthargique.

Panama...enfin !

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Arrivée 4h30 à la gare routière de La ciudad Panama. On ne le sait pas encore mais il y a une heure de décalage entre le CR et Panama. Ce n'est que 12h plus tard environ qu'en bloquant sur l'horloge de la Hunday ronronnante du taxi qui nous ramène du canal que je me rend compte que ma montre et cette dernière ne concordent pas. Le chauffeur nous remettra donc à l'heure en nous comptant tout fier l'histoire du pont le plus long du monde qui se trouve au panama...

Eh oui quand on traverse la frontière du CR vers le Panama du coté caraïbe, on prend un pont. En effet dans ce sens, la traversée du pont prend une heure, wouhahahahahahha... C'est vraiment la meilleure blague du monde. Pas de chance le taximan qui n'avait pas l'air très vif nous la raconte à l'envers...Du coup c'est pas drôle du temps et ça sème le trouble dans nos esprits embrumés.

Bref nous voilà donc dans la gare routière, il est beaucoup trop tôt pour tenter quoi que ce soit. On décide donc d'attendre 7h pour voir si quelque chose bouge. Entre temps, que faire ? Dormir sur le banc comme un manouche bien sûr !

Maman les p'tits bateaux qui vont sur l'eau ont ils des jambes ?

Journée exceptionnellement productive car même si on en chie de pas avoir dormis, le hasard nous mène tout droit au Canal. Je dois avouer que c'était mon objectif principal pour ce voyage. Une attirance pour ce genre de lieu chargés d'histoire, d'enjeux et d'exploits je présume. Et je n'ai pas été déçu !

Petit dessin animé du passage du Westerdam, bateau de croisière pour vieux riches par l'ecluse du Miraflores. La chance est avec nous, il fait beau, et le gabarit du Westerdam approche la taille "Panamax" à savoir le maximum qui passe... Impressionnant.

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50cm séparent les flancs du paquebot du quai... Le bateau progresse lentement utilisant ses propres moteurs. Il est amarré à de petites locomotives (huit ici) qui le guident au passage de chaque écluses. Eh oui, le canal culmine à 26m de hauteur. Il faut donc monter tout ce petit monde jusqu'au "col" du continent américain puis redescendre. Tout ce manège a besoin d'eau pour fonctionner, 200 millions de m3 pour le passage du Westerdam. Elle vient de lacs situés à mi parcours.

Les 5$ consentis à l'entrée du mirador nous vaudront un commentaire assez intéressant sur l'organisation du canal, les modalités de passage, les tarifs...
Pour passer par le canal, il faut réserver à peu près un an à l'avance. Les tarifs varient bien sûr avec la taille du navire et la marchandise. Le Westerdam par exemple a payé 200 000 $US son passage. Le canal fonctionne 24h/24, et quasiment à pleine capacité. Les petits bateaux passent la nuit, moins risqué, les gros le jour. Le matin on va du Pacifique vers l'Atlantique, et l'aprem l'inverse.

les bus de Panama : la tuning attitude !

le réseau de bus urbains de la ville de Panama est constitué exclusivement de vieux school buses Blue Bird. Mais ils sont méconnaissables, la faute à la compétition sévère que se livrent les chauffeurs : à celui qui aura le bus le plus kitch !

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Pour une fois les bus sont distrayant ...

Après une journée lamentablement perdue dans la zone libre de Colon, vamos a Casco Viejo, le vieux Panama colonial. C'est d'autant plus mignon qu'on ne voit que des toits en taule couvrant des maisons sans étages barricadées derrières des grilles depuis des mois...

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Avant de partir il nous restait  à monter sur la colline de la ville dont on voit  tout! Le hasard nous embarque dans le meilleur taxi que j'ai pris jusqu'ici. Nous le nommerons Roger car j'ai oublié son nom qui de toute façon était bien trop compliqué.
Nous montons dons dans la voiture de Roger. "En haut de cette colline svp !" Le pauvre n'a pas une foutue idée de comment arriver là haut. Mais il ne nous refuse pas et commence à chercher avec nous un moyen d'y arriver. La discussion s'engage et nous montons peu à peu.
Nous arrivont au mirador. En général, n'importe quel taxi nous aurait attendu dans la bagnole et nous aurait fais payer le temps d'attente. Roger lui sort spontanément de la voiture pour venir voir avec nous. Il nous dit émerveillé qu'il n'est pas venu la depuis ses 6 ans. D'ici on voit tout

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Roger ressemble un peu à un indien (d'Inde), il est très calme, sourit en permanence et parle volontiers de sa vie.
Roger nous amène ensuite à l'hôtel chercher nos affaires puis nous ramène au terminal de bus. Au terminal vient le moment de nous séparer et donc de payer. Roger refuse de nous donner un prix et nous demande de donner ce qu'on veut...paye ton taxi...
C'est presque les larmes aux yeux qu'on se quittent après cet après midi vraiment agréable en sa compagnie.

Il reste pile deux heures avant le départ de notre bétaillère de nuit, l'idée vient comme naturellement, allons voir un film au cinoche, ça fait si longtemps ! Jumper, rien d'exceptionnel mais  le cinoche c'est toujours agréable.

C'est partit, 9h de blus pour rejoindre le petit paradis du Panama, Bocas del Toro. La palme du bus le plus désagréable revient à ce trajet, sans  hésitation.
D'abord on écope des deux places du fond à coté des chiottes, oouuuuaaiiiiiiii !
Ensuite commence un genre de show du chauffeur et de son accompagnant pour nous montrer qu'on a vraiment bien fait de choisir leur compagnie :
ON A LA CLIM !   en effet tout le monde a vidé sa valise pour se couvrir de tout ce qu'ils ont trouvé, serviette de bain, pantalons...
ON A DES FILMS ! , c'est à dire l'intégrale des films de Steven Seagal, idéal pour dormir...
ON VA VITE !, même quand c'est bouché sur des kilomètres à la sortie de Panama, le chauffeur se paye des accélérations - freinages à faire vomir le même le premier rang
On VA TRES VITE ! une fois sur les routes de montagnes sinueuses et dégradées, le bus se transforme vite en véritable shaker à touristes, jusqu'où va-t'on tenir, c'est un concours ?

Arrivée à Bocas, il est six heure du mat, une fois de blus on arrive trop tôt pour la vie local, il va falloir attendre, il pleut.
Après une errance qui nous mène à 12H, voici Steeve (vous vous souvenez, le futur préz de gringoland) qui arrive toujours avec son sourire bright, une bouteille de Flor de Cana et une furieuse envie de boire... Il pleut toujours, le ciel est gris et notre tension frôle le zéro... L'après midi et la bouteille de Flor de Cana s'écoulent donc doucement autour d'une table au rythme des discussions plus ou moins intéressantes que l'on partage avec tous les voyageurs trop cool qui viennent s'assoir avec nous.

Une journée dans le brouillard...

Le lendemain  le beau temps est de retour, quelle chance ! Comme Bocas un un genre d'archipel composé d'une nébuleuse de micro îles, il faut prendre la lancha (barque) pour se déplacer. Comme Manuel Antonio, c'est beau...

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L'aileron c'est un dauphin, ils sautent aussi mais trop rapidement...

Voilà je vais arrêté là cet article déjà bien trop long, j'aurais pu vous conter encore le retour à Turri et les 10 heures de blus  correspondantes, mais je voudrais pas vous dégouté du blus, après tout c'est ce qu'on a trouvé de moins cher et de plus écolo jusqu'ici pour se déplacer...

Busement vôtre

18 avril 2008

3,2,1, SAISON DES PLUIES !

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Vidéo envoyée par ecreled

16 avril 2008

Un petit coin de Jamaïque

Lundi 14 avril, c'est festivo au CR ! Ça fait donc un we de 3 jours :vamos a la playa !
La notion de jour férié est très floue ici. Du coup c'est toujours très difficile de savoir si oui ou non on est en congé. Après vérification, le 14 est bien férié, mais dans les faits, tout le monde travaille, les étudiants ont cours...

Enfin bref, on va enfin voir les plages du CR.

Steve, le succès dans la peau

Destination Porto Viejo, l'occasion de rendre visite à Steve un ami gringo qui est parti "travailler" là bas depuis peu. Steve est le prototype parfait du futur président américain. New Yorkais fraichement diplômé de Yale en histoire, il a décroché une bourse pour aller faire du volontariat où il veut.

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sourire bright !!

Du coup voilà steve parti pour voyager jusqu'à épuisement de sa bourse. Ainsi il peut repérer les états où il organisera des coups d'états plus tard et les derniers coins de forêt vierge où il décrochera l'autorisation des locaux à grands coups de soudoiement et de pressions pour que Monsanto puisse venir implanter quelques hectares de plus de soja roundup-ready.
Mais à part ça c'est une très bonne personne et on l'aime bien.

T'as pas des feuilles s'teuplait

Les rues de Porto Viejo sont constamment baignées d'un reggae lancinant qui crée une atmosphère surnaturelle.  Les immigrants jamaïcains ont débarqués sur la côte caraïbe en l'an de grâce je ne sais combien. Comme les gens étaient racistes ici aussi à l'époque, les noirs n'avaient pas le droit de dépasser la ville de Limon qui marque l'entrée vers la vallée centrale. Du coup ils restaient sur la côte pour travailler dans les plantations de banane. De cet âge reculé Porto Viejo a hérité cette propension pour le reggae et la marijuana et sa population de rastamans aux dreads locks miteuses...

Ce petit paradis a donc rapidement éveillé l'intérêt des touristes que l'on retrouve en masse. Faciles à reconnaître, ils sont blanc comme des culs le premier jour, et rouges à partir du deuxième. Mais quelques barrières restent heureusement en travers de la route du rouleau compresseur touristique.
D'abord la route pour accéder : elle à été goudronnée une fois pour le tour du CR (épreuve cycliste) et selon les dires des locaux, le premiers nids de poules sont apparus deux mois plus tard. Aujourd'hui il ne reste quasiment rien des 3 millimètres de bitume du tour et le voyage est bien chaotique.
La deuxième barrière naturelle qui sera plus dure à vaincre c'est les habitants de Porto Viejo : les serveurs au resto marchent le plus lentement du monde, ton plat dans une main, le portable dans l'autre collé à l'oreille. Du coup pour deux plats, ils faut deux allers-retours...logique !
La lenteur est omniprésente, et le touriste est toujours le dernier sur la liste des priorités des gens. Du coup c'est un peu horripilant, mais charmant à la fois : on ferait pareille si on habitait là.

Et en effet, les étrangers qui habitent là sont pareil...

Prenons pour mauvais exemple Éric, gérant de l'hôtel los suenos où nous avons atterri. Eric est suisse (du coup c'est plus dur de savoir si il à acquis sa lenteur ici ou s'il l'a amené avec lui) et ça fait dix ans maintenant qu'il vit ici avec sa femme (suisse aussi, et lente aussi). Ils disent être un peu otage de leur travail et que les gens ici ne savent pas valoriser leur région.  Leur hôtel compte quatre petites chambres et deux salles de bains communes...

Après une nuit difficile (le reggae c'est aussi la nuit), voici une journée magnifique qui s'annonce, ciel bleu et UV pour tout le monde !
Nous voici donc partis en vélo pour rejoindre Steve et filer à playa Manzanillo, heureux de quitter Porto Viejo où la baignade entre récifs et ordures perd beaucoup de son charme.
Longeant la côte, les plages sont toutes plus belles que les autres
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Victime de la contrefaçon !

j'étais très fier de mon maillot de bain. Je l'avais acheté à San José dans un magasin bien achalandé, en tout cas assez pour me faire croire qu'il s'agissait d'une succursale Tommy Hilifiger. Fraîchement arrivé je ne convertis pas encore très bien les colons et je suis persuadé que la vie au CR est moins chère. Du coup j'achète sans hésiter un magnifique short d'un blanc éclatant avec des fleurs et tout...Tommy hilfiger en plus, pas de la merde.
Ah que d'innocence à l'époque...
Comment ça se fait que tout le monde porte des vêtements de marques, même les vendeurs à la sauvette qui ne doivent pas rouler sur l'or ? 
L'atterrissage sera rude, à la première baignade je dois me rendre à l'évidence: le tissu (blanc je le rappelle, mais où avais-je la tête ?) est tellement fin que je me retrouve nudiste malgré moi. Cami est morte de rire sur la plage et moi coincé dans l'eau en attendant la nuit...

Enfin faisons contre mauvaise fortune bon cœur comme disait l'autre, le lendemain je rajoute une épaisseur et c'est parti!

Playa Manzanillo est très pittoresque comme annoncé dans le guide, mais y a pas de vagues, et les ticos viennent faire leur barbecue familial du WE, ambiance saucisses bière et sono dans la voiture.   

On a préféré de loin Punta Uva, autre plage plus large, moins peuplée et avec des vagues. Au final on a joué comme des gamins dans les vagues pendant plus de deux heures, jusqu'à ce moment problématique où la température de l'air passe sous la température de l'eau, exquis, malheureusement il faut bien sortir à un moment...

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Iodés jusqu'à la moelle on peut repartir heureux d'avoir eut une journée de grand beau temps (elles se font de plus en plus rare en ce début de saison des pluies). Adios la plage, et à bientôt j'espère !

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Réflexion du jour :

La vie d'Éric ressemble au rêve de beaucoup de citadins européens gavés de leur vie faite de buildings, de routine de gasoil et de stress. Monter un hôtel sur les plages de la mer des caraïbes et vivre pépère de la rente qu'il procure. 48 autres expatriés de diverses parties du monde habitent ainsi Porto Viejo.

Cependant leur vie ne nous a pas donné envie...

L'intégration n'est pas toujours facile, surtout dans un endroit comme Porto Viejo où la population a des mœurs très marqués et porteurs d'histoire. Éric et sa femme ne partagent pas vraiment le mode vie local et vivent un peu repliés, la majeure partie du temps dans leur endroit.

La vie dans les spots touristiques est au moins aussi chère qu'en France. Pour se maintenir, ils restent ouverts toute l'année (comme les ticos qui n'ont quasiment aucunes vacances) se qui les coincent au village.
Au final ils donnent un peu l'impression d'être sur la touche. "En s'expatriant on ne fait que transporter nos problèmes" disait Éric.

L'herbe nous paraît toujours plus verte ailleurs...mais l'est-elle vraiment ??

7 avril 2008

Tarrazu, café et consanguinité

C'est fou le nombre d'articles que je poste en ce moment, vous ne trouvez pas ?

Comme Cami commence à faire ses enquêtes sur le terrain, j'en profite, et jeudi dernier nous voilà partis pour la région de Los Santos (tous les bleds ont un nom en San qqch...) où coule le rio Tarrazu qui a donné son nom au café produit dans la région. La région ne présente à peu près aucun intérêt pour les touristes puisqu'elle est quasi inaccessible, peu développée et que la forêt vierge et le café couvrent l'ensemble du territoire... Mes plans au départ sont donc plus que bancals.

Le CATIE possède un parc automobile bien fourni, et nombre de leur pick-up restent à rouiller derrière les bâtiments de l'administration (les clefs sur le contact parait-il...) tout simplement parce qu'il y en a trop... Mais comme le maître de stage de Cami est un peu mou, elle n'a toujours pas l'autorisation d'en louer une. C'est parti donc pour une expédition en bus.

Une demi journée plus tard nous voici au centre de San Marcos de Tarrazu, gentil bled dont le Lonely planet dit "Pour découvrir San Marcos, le mieux est de s'assoir sur un banc de la place et regarder les gens...". Pour leur défense, ils ont quand même une église bien stylée.

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En arrivant, on a rien d'autre qu'un numéro de téléphone. On descend donc à l'hôtel du village, l'Arboleda. La transition est parfaite pour vous parler de

la chrétienté en Amérique latine

L'hotel est en fait un motel !! Et un motel en Amérique latine, ça pourrait se traduire par : hotel pas cher qui propose des chambres à l'heure pour les jeunes couples pas encore mariés.
Le fait est qu'il est très mal vu pour ne pas dire impossible de partager un appartement et encore plus un lit quand on est pas mariés. Les jeunes ne pouvant vivre leur amour à 100% sont donc obligés de recourir aux services d'établissements comme l'Arboleda. Ce soir c'est jeudi karaoké au village, le jour de sortie de étudiants, ça promet...
On avait déjà été confronté à cette tradition en Colombie, où bien sûr on dormait séparé, mais dans la famille ça se comprend mieux déjà...

Après une nuit peu reposante à l'Arboleda, par chance, le gars de la coop propose qu'on dorme chez lui. L'accueil est vraiment sympa et une structure familiale c'est toujours plus agréable qu'un hôtel.
Mais ils sont aussi catholiques ! donc

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Bon enfin c'est pas la mort non plus bien sûr, mais c'est marrant le pataquès que ça peut faire.

Café, café et recafé

Tarrazu est une région produisant un des meilleurs café du CR. Vous le trouverez notamment chez nos amis de Starbucks coffee qui achètent plus de 60% de la production locale. Du coup y a du café partout, dans les champs, dans les tours pour touristes, et dans la tasse bien sûr. Je ne bois pas beaucoup de café normalement. Je m'y suis mis depuis la Colombie où il est vraiment bon. Mais à Tarrazu c'est minimum trois "cafesitos" (un gros mugs bien plein en fait) par jour. Sans doute une raison pour laquelle je n'ai pas beaucoup dormis...
Les interviews commencent et on en apprend pas mal sur les pratiques culturales, les enjeux socio-économiques....Moi je peaufine mon espagnol, après la première journée j'ai deviné les mots plant et  branches...eh ouai !
L'apogée de ma symbiose avec le café sera atteinte vendredi matin dans la plantation de Luis. Luis et un vieux monsieur qui cultive le café pour des gringos. Il se lève tous les matins pour partir à pied à 4h30 vers sa plantation, à peu près 3 kilomètres plus loin et 200 mètres plus haut. On le rejoins modestement à 6h pour l'interview.
Sa plantation est magnifique, le café d'un vert exquis et la lumière du petit matin fait scintiller les gouttes de d'eau que la pluie de la veille à laisser sur les feuilles. Pendant que Cami lutte avec son sommeil pour mener à bien son enquête, Luis nous parle de son café tout en le taillant abondamment. Luis peut parler de son café pendant des heures si on ne l'arrête pas, typiquement le genre de personne qu'on recherche. Moi je trip avec mon appareil photo pour essayer de fixer le plus de ce moment.
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Le jeu des cinqs familles

  Quand Cami cherchait des agriculteurs pour des interviews, on s'était étonnés de la redondance des noms.  Et en effet la région de Tarrazu est hautement consanguine. Une Grand mère du coin nous le confirmera en parlant vaguement du nombre important de jumeaux dans la vallée qui compte seulement cinq noms différents. Les Monge,  Mata, Solano, Urenia, et Solis se reproduisent entre eux depuis des siècles.  Avis aux étudiants  en  génétique, un sujet de thèse vous attend  à Tarrazu.

La chose nous a d'autant plus marquée que le  soir d'avant on regardait l'émission  "cantar por un sueno"  (chanter pour un rêve)  qui est une sorte de "nouvelle star" croisée avec "ça se discute" de JL Delarue. Les candidats, monsieur vous et moi, apprennent à chanter pendant une semaine avec une "star" (le plus souvent inconnue) puis les couples se mesurent le soir du prime. Mais l'originalité, c'est que chaque couple joue pour réaliser un rêve... Un rêve qui dans la casi totalité des cas est de construire une maison pour une sœur, un cousin  fortement handicapé par les pire déformations et maladies du monde...  Ca crée sorte de situation constipée où les juges ne peuvent pas tailler les candidats comme dans la nouvelle star puisqu'ils arrivent tous en chialant et que leur proche est vraiment mal, donc aucun mauvais commentaires, et on enchaîne ainsi les candidats, accumulant les images difficiles à chaque présentation d'un "rêve".

Vive la télé....

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1 avril 2008

El rio Pacuare

Commençons par ce qui manque dans le post précédent.

La cathédrale de sel de Zipakira

A 30 Km environ de Bogotá, se trouve la bourgade de Zipakira dont l'attrait principal est la mine de sel dont sortent 45% de la production de sel de table de Colombie...un gros machin.
Un genre de circuit a été aménagé dans les étages supérieurs de la mine pour les touristes. L'endroit en impose un peu et c'est sans doute la raison pour laquelle il a été dédié à ... Jésus, otra vez :-(. La Colombie est très catholique et on retrouve des dédicace au fils de Dieu un peu partout. D'abord sur les bus et taxis bien sûr, où l'on retrouve principalement le coté sauveur et protecteur du messie, mais aussi dans les endroits un peu spectaculaires, comme à Monserrate ou ici, à la mine de sel. Aux deux endroits il avait une reconstitution du chemin de croix de jésus avec les 12 (?) étapes. Bravo quand même au concepteur de la cathédrale de sel qui ont eu l'originalité de représenter chaque étapes par une grosse croix en sel (toujours la même) qui s'enfonce de plus en plus dans le sol. Tout est en sel.
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Voilà on voit rien donc il va falloir faire appel à votre imagination, mais gardez à l'esprit que c'est beaucoup plus grand en vrai que sur les photos. Le clou du spectacle est la cathédrale en elle-même qui fait bien 20 m de haut avec les bancs et tout (c'est la 3e photos). Il y a même des mariages célébrés où la mariée arrive en voiture (oui c'est possible), et le marié à pied par le chemin de croix de Jésus, bonjour l'ambiance...

Les Malls

autre signe d'américanisation, l'omniprésence des malls, ces grands centres commerciaux où on trouve tout au même endroit. On en a quelques uns aussi en France, mais la différence c'est qu'ici , aller au mall constitue une activité à part entière pour une journée complète, typiquement le samedi ou le dimanche (oui tout est ouvert le dimanche...!). Il y a les jeux pour les enfants, le food hall pour manger à midi, et toutes les commodités pour permettre de maximiser le temps de résidence du clients dans la boîte à consommer. Quand on ne sait pas quoi faire, on va au mall le plus proche.
Personnellement, cette activité ne m'attire pas et me pose question. Tout est préconçu pour que les gens se distraient, mais la démarche n'est pas innocente puisque pour chaque activité il faut lâcher des thunes. Du coup dans un mall, je me sens comme un gros pigeon qui n'a pas de meilleure idée que venir se faire entuber et remplir de graisse par les chaînes américaines... Voilà, c'est dit, mais cela n'est que mon avis et je peux me tromper lourdement. Commentaires, participations, et insultes sur le thème des malls sont bienvenus.

Le rio Pacuare

L'une des principales activités touristiques de Turrilaba, c'est les sports d'eau vives. La région compte en effet deux des plus beaux rios du CR. Après quelques flottements, tout le monde finit par se décider, et vendredi c'est parti pour descendre les 28 km du rio Pacuare. 5e plus belle rivière du monde d'après le guide, elle a le double avantage d'être située dans un cadre paradisiaque, en pleine nature, et de compter des rapides de classés I à IV sur une échelle de V. Va y avoir du sport !

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Départ vers 9h de Turri pour arriver au site vers 10h. On se tartine un peu de crème solaire pour protéger notre peau faible et fragile d'européen, ridicule à coté des guides ticos complètement marrons, et c'est parti. L'eau de la rivière est à température idéale, genre un bon 27°C. Les premiers rapides ne sont pas bien méchants puis viennent les classés II, III, ça commence à bouger. Le raft qui nous suit, 7 gringos, perd ses premiers équipiers dans la flotte...lol.
Bon mais la vérité c'est qu'avec un raft on ne ressent que 10% des vagues, cailloux et autres obstacles. J'en avais déjà fait mais je ne me rappelais pas comme ça amortit tout. Du coup on attend les niveaux IV avec impatience. Et là oui ça bouge. La baignade est aussi très agréable. En plusieurs endroits il est possible de se tremper, voire de grimper un peu pour se jeter dans le rio.
Petite pause bouffe à midi à la mi chemin dans une cahute assez pittoresque et ça repart. Comme on prend confiance, les classes IV se prennent maintenant à l'envers où en tournoyant. Les gringos nous feront encore bien rire sur un rapide classe III en perdant 3 personnes d'un coup, à quoi bon louer un raft si c'est pour tout faire dans la flotte...

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Spéciale dédicace au gars qui transporte la bouffe (photo du milieu) qui nous a donc suivi avec son embarcation plus que chelou, un genre de catamaran avec deux boudins gonflés et deux rames comme sur une barque, un siège au milieu et il y va tout seul, très à l'aise.

On a vu pas mal de bestioles aussi, genre Toucans, martins pêcheurs et plein d'autres zoziaux, les habitaux de la rivières quoi. Dommage qu'on ai pas pu dégainer l'appareil photo...

A plus
 

27 mars 2008

Je peux vous aider !

Deux semaines de cours donc, mais pas plus, faut pas déconner j'avais signé pour un congé !

Comme l'école brasse beaucoup d'étrangers au porte monnaie bien garni, elle propose une quirielle d'activités en tout genre, cours de danse, BBQ, visite de la canopée, le café-tour... Dans un pur élan de sociabilisation, je craque pour la snake farm, pour sûr la plus redoutable de toutes !

Boas constrictors, couleuvres locales, une gentille petite famille dont le chef est sans conteste le redoutable fer de lance (terciopelo en espagnol) qui se classe n°1 des tueurs d'Hommes sur le continent américain.

Le proprio, qui m'assure avoir travaillé avec Nicolas Hulot sur le dernier n° de Ushuaia, nous explique en prenant soin d'écarquiller les yeux à intervalles réguliers, que les gens l'ignorent mais la population de terciopelo au CR augmente rapidement principalement à cause de la proliférations de rongeurs aux abords de exploitations agricoles. Les premiers à en faire les frais sont bien sûr les caféiculteurs.
Mais la star de la journée fut aussi colorée qu'inoffensive.  Je vous présente Helen, top modèle de 8ans déjà mais toujours au top:

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Pas farouche!

Week-end à San José

  j'avais déjà noté la forte influence de l'oncle Sam par le parc automobile costaricien, et notamment l'omniprésence des Freightliner

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que l'on reconnais aisément au bruit du frein moteur, incomparable.

Au fait connaissez vous l'histoire du mot "gringo" ? Plusieurs versions existent, mais la moins sérieuse est sûrement celle-là. Pendant les guerres impliquant les américains en Amérique, les GIs était vêtus de vert kaki.  Soit disant, les lieutenants lançaient des ordres du type "green, go!". Les locaux reprenant cette exclamation les auraient surnommés les gringos.

Ce qui est bien dans cette version, c'est qu'elle n'a ni queue ni tête. C'est vrai, si tous les GIs sont en vert, quel peut être l'intérêt d'un ordre du type "green go". Ou alors les locaux tentaient de foutre le bordel chez l'ennemi...Bref, on m'a raconté cette histoire lors d'un diner bien arrosé et elle m'a alors beaucoup plut. Mais plus tard, exerçant mon esprit critique de nouveau, je suis un peu déçu.

A San José, c'est la même : Mc Do à tous les coins de rues avec une file respectable, Wendie's aux autres coins de rue, et si jamais il reste des coins de rue on tombe sur des hamburgers, pizza et autre perro caliente  locaux... D'autre part, les Rolex et les Ray ban se vendent à la criée en pleine rue, et tout le monde porte du quicksilver, y compris les ticos...cherchez la solution...
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Le pigeons sont comme à Barcelone source de revenu pour les vendeurs de graines...En bon parisien, ça continue de m'interpeler...

Autre particularité notable, au CR, la poste rassemble les boîtes aux lettres des gens dans des centres. Les gens viennent prendre leur courrier directement donne à peu près ça :

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En conséquence, si tu ne ressemble pas trop à tes frangins, tu n'es pas le fils du facteur, mais le fils du laitier.

Les gens font beaucoup la queue aussi. Pourquoi ? Eh bien en remontant la file on trouve un distributeur de billets...(le toit rouge avec des rebords verts). On est donc vite tenté de tout payer par carte et de raquer a donf avec toutes les taxes que posent nos amis banquiers, encore un complot de ces pourritures de capitalistes...

Bref San José c'est bien gentil, mais pas très pura vida.

Sur les trottoirs de Bogotá,  on ne s'arrête pas ...

La veille de partir, à l'occasion d'un zapping frénétique (pas de télé depuis des mois) on tombe sur un documentaire très bien fait sur la fin de règne de Pablo Escobar, qui fût le grand manitou du narco trafic jusqu'en 1993. La fin fût rythmée par de violents attentats désespérés d'escobar, qui ayant perdu le soutien populaire et beaucoup de ses appuis politiques lança plusieurs voitures piégées sur des cibles peut définie : les civils en faisaient les frais.
la chanson de Renaud ne m'a donc pas quitté l'esprit de toute la semaine. MAIS, c'est tout l'inverse que j'ai découvert.  Une  ville immense, aux grandes rues ouvertes, avec de vieux quartiers très jolis, et surtout où des millions de gens vivent leur vie tranquillement et sans encombres.

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La semaine fût partagée entre tourisme et famille pour que tout le monde y trouve son compte et commença avec la vue de Monserrate, un sanctuaire sur une colline dominant la ville, grandiose.

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Autre bonne surprise, en Colombie on aime manger de bonnes choses. Déçu par la gastronomie tica qui se résume quasiment au Casado, un plat à base d'haricots rouges, de riz, de plantain d'avocats et d'une ou deux viandes, j'ai adoré la cuisine colombienne, qui en plus passe beaucoup mieux...
Les ingrédients sont quasiment les même, mais la diversité de plats est bien plus importante. Les soupes à base de plusieurs variétés de patates occupent une grande place. A table on boit toujours des jus de fruits maison, tous les jours différents.  Le sucre et l'huile sont aussi très présents, et notamment l'arequipe, une sorte de mix entre caramel et confiture de lait qu'on retrouve partout.

Conduire à Bogotà est une autre paire de manches. Les règles sont plutôt subjectives, et le trafic bien chargé. Il est généralement admis que la ceinture de sécurité est inutile à l'arrière. En la mettant on se démarque comme étranger. Les feux sont respectés jusqu'à 22h environ, après ils font plus perdre du temps qu'autre chose. Pour doubler, chacun sont style, gauche, droite, avec ou sans clignotant, tout est permis. En ce qui concerne les intersections sans feux, et après avoir étudié consciencieusement la conduite de Juliana, une cousine de Cami qui fonce à travers la ville dans sa Chevrolet sprint démunie d'amortisseurs à l'arrière, pendant plus d'une heure je ne comprends toujours pas la règle de décision qui régit la circulation. Je lance donc la question. Passe d'abord celui qui vient de la route "la plus principale". Bref, mieux vaut connaitre. Et pour couronner le tout, les rues de Bogotá, comme celles de San José sont criblées de trous et autres bosses, sensations garanties.

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intersection calle 53 et carrera 5ta

J'ai donc fait connaissance de la belle famille, tous très sympa ma foi, et bien sûr de la petite Valentina, 2ans. Pour le plaisir, un petit best-of :
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Vendredi on prépare la suite de événements en allant acheter quelques dollars-pas-chers-parce qu'on-ne-sait-pas-trop-d'où-ils-viennent dans un petit bureau de change miteux. Un dollars officiel se vend 1950 pesos environ, ici on les achète à 1850, et encore c'est vendredi saint donc les prix sont plus hauts. S'en suivra une séance de calcul intense autour d'un café avec Camila et son père pour évaluer nos gains et l'intérêt de la manœuvre, conclusion : je vais m'acheter des bouquins d'économie car j'en ai marre de pas comprendre les rouages de la bourse.

Finalement le séjour a été rallongé d'un jour. Dimanche en arrivant à l'aéroport, on paye les taxes de départs, on enregistre les bagages, qui s'en vont, et là impossible de partir, il manque 12h de vaccin de la fièvre jaune pour Cami... La négociation me démange mais mon espagnol ne me permet pas d'être crédible à ce niveau là... On nous renvoie vers le centre de vaccinations de l'aéroport pour demander un changement de date. Impossible. Après quatre ou cinq allers - retours entre différents bureaux, il faut se rendre à l'évidence, on ne nous changera pas la date. En descendant dans l'escalator qui nous conduit à la sortie, un gros bonhomme en costume, qui monte, nous lance " je peux vous aider !"... Ambiance film hollywoodien garantie ! Demi tour, on lui demande plus de précision. Le gars connait quelqu'un qui peux faire ce qu'on recherche pour 150 000 pesos. Il ajoute immédiatement que le changement de réservation nous coûtera plus. Bref tous ce manège est bien orchestré et si on s'est fait jeté ainsi du centre de vaccination, c'est pas par hasard...

La journée bonus était bienvenue, et en plus on a put voir la clôture du festival international de théâtre de Bogotá, un spectacle pyrotechnique d'une troupe française qui s'est terminé en bon feu d'artifice.

Voilà, puis retour au CR, un peu blasés car Cami retourne au travail, mais bon on ne se plaint pas !
La voyage en Colombie aura aussi été l'occasion de réaliser que le CR est un pays très cher en comparaison avec les autres pays d'Amérique centrale et du sud...

++



11 mars 2008

Au pays des ticos

Holà conpagneros !

  ça y est les amis, l'aventure Costa Rica peut commencer ! Comme d'habitude je mets du temps à déclencher, mais tôt ou très tard je finis toujours par vous tenir informés, vous le savez.
Mais pourquoi le Costa Rica au fait ? N'y a t'il pas que des touristes fortunés dans des clubs là bas ? Bon je dois l'avouer, la première raison s'appelle Camila. Mais c'est aussi l'occasion parfaite de s'immerger dans une société hispanophone pour essayer d'apprendre la langue de nos voisins du dessous. Et puis si les touristes se cassent le cul à se taper 14 d'avion pour venir, c'est bien qu'il doit y avoir quelque chose à prendre ici!

Pendant que je vendais des pompes, j'ai donc plus ou moins consciencieusement commencé à apprendre d'autres mots que le "hola qué tal ?" du touriste français de base qui va en Espagne tous les été avec Easy-jet.
Je me farcis donc les "espagnol tout de suite" et autres séries b du net, mais je dois me rendre à l'évidence, un obstacle de taille se présente à moi: je n'arrive pas à avoir une discussion car l'espagnol me fais rire...
Je pense que les imitations de mon petit frère y sont pour beaucoup, mais les espagnols eux-même avec cet accent qui leur est propre ne m'aident pas !
Bref, je vais devoir surmonter les réflexes de mes zygomatiques et me lancer.

C'est le départ ! Après quelques jours à Paris, me voilà à nouveau dans le RER pour CDG, yo ! Il est tôt car on m'a dit de me pointer 3h avant le décollage (vol international oblige...), la brume de Paris ne fait que refléter celle qui habite mes méninges, je pars dans mes pensées tout en contemplant les occupants de ce wagon. Mais où va celui-ci? Mais à quoi pense ceux-là? Mon jeux favoris dans les métro et autres bétaillères à parisiens moroses.
Je me dis que j'ai quand même une chance inouïe de partir à l'autre bout du monde ce matin, et que c'est bien de pas l'oublier. Puis, ma conscience écolo refait surface pour me tourmenter une fois de plus: quelle année d'enculé ! je prends l'avion presque tous les deux mois. Bref une année peu glorieuse de ce point de vue...

Check-in, poirautage (ben oui trois heures c'est beaucoup trop...enfin) décollage, 10h plus tard nous atterrissons à Atlanta. Petit pincement au coeur, c'est mes premiers pas sur les terres de l'oncle Sam. L'émotion retombe vite une fois dans la queue pour les contrôles de passeports. 1h30 de queue debout après 10 heures de vol, les gens s'énervent car ça n'avance pas, ils ratent leur avions et on leur dit que non, tout le monde doit y passer et que y a pas de priorité. Que du bonheur. Après un petit frisson moi aussi (je n'ai pas l'heure et y a pas une horloge dans ce putain d'aéroport)  j'arrive à rejoindre mon avion pour San José! Bien fatigué, j'ai le plaisir de découvrir ma voisine: une charmante allemande qui dés le décollage nous pose sa quiche, génial ! Bon je reconnais qu'elle le fait proprement, un peu à la Xavier, sauf que lui au moins il prévient... Heureusement mon voisin de droite sent comme 50 bâtons d'encens allumés simultanément.
La même à l'atterrissage, merci et bienvenue au COSTA RICA !!!

Week-end à San-José avec des amis de Cami, le soleil est au rendez-vous, c'est trop bien. Puis on bouge pour Turrialba, la ville où Cami fait son stage au CATIE. Les paysages sont magnifiques, du café à n'en plus pouvoir, mais moi, j'ai les paupières qui tombent...
Après quelques négociations et tours de passe-passe, on réussit à décrocher un appartement pour couples, royal !

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2 chambres, une salle de bain, une cuisine et un salon, le tout pour à peu près 50$ par mois, que demande le peuple !

Ayant une date butoir de taille (semaine de pâques à Bogotá Dans la famille de Camila), je n'ai pas trainé et j'ai attaqué dés la première semaine les cours d'espagnol. L'école est assez comique, dans le sens où on a cours en petits groupes de 4 sur une terrasse paradisiaque avec vue sur la vallée (et on voit même le volcan et ses fumerolles quand les nuages le veulent bien) qui ressemble à peu près à ça :

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Je vous promets de meilleures photos bientôt...

Du coup ces deux première semaines mon occupation principale est d'apprendre l'espagnol, avec des hollandais...l'école est comme un territoire hollandais en terre tica, même la secrétaire qui fait semblant est une pure dutch...Heureusement les profs sont des ticos !

Bon pas trop d'un coup non plus !

Hastaluego, y pura vida !

(oui je me dois quand même de vous faire partager cette coutume merveilleuse: ici pour se dire bonjour, on dit, Holà pura vida ? _ pura vida. J'adore)

17 janvier 2008

Texto Bastille bonzour' ??

Ca y est j'ai de nouveau accès à la toile, et le temps qui va avec pour écrire un blog.
Après cette courte interruption dans la publication, voici les dernières dépèches pour les quelques fidèles qui continuent à consulter ce blog plus fréquement que moi...

Nous étions restés en trlala2 où les Bratwurst constituaient la base de mon alimentation avec mes collocs faussement funky.
J'ai donc quitté Leipzig à la fin de mon stage, content car la lourdeur de communauté scientifique commençait à me ronger.
Après un petit mois à Paris c'est le départ pour l'Irlande où la ferme des Mulligan m'attend dans le comté de Sligo (Nord-Ouest). Je pars donc plein d'enthousiasme pour aller m'aérer les poumons et faire travailler ce corps rendu mou par vingt ans de bancs d'école, voyons ce qu'on peut en faire...

La bas, Anni, Alex, Yann etTobi travaillent déjà pour les Mulligan. Les quatres sont teutons, décidement quand y'en a plus y'en a encore...

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Ne vous fiez pas aux apparences, ils sont supers (Alex & Tobi).
Heureusement qu'ils étaient là car aucun d'entre nous n'a mis beaucoup de temps à comprendre le fonctionnement de la ferme des Mulligan. Disons pour simplifier qu'une bonne part du chiffre d'affaire est fait sur la main d'oeuvre: 4 stagiaires...
12h heures de travail par jour, un jour "off" par semaine, la traite des 450 vaches en lactation (trois heures de folie cold and wet... featuring big shaït (comprendre shit avec l'accent),une ballade de santé.

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Cela dit même dans ce bain d'E.Coli, les même que j'avais génétiquement modifié quelques mois plus tôt, je ne suis pas tombé malade, même pas une petite tourista. Faut croire que l'esclavage maintien...

Bref comme le projet initial était de profiter de la vie et de découvrir l'Irlande, on était loin du compte. J'ai donc dû économiser mes day-off pendant trois semaines pour pouvoir préparer un petit road trip across the country avec Cami.

Et en fait, quand on sort un peu de chez les Mulligan, et ben l'Irlande c'est beau. Au volant de notre Ford Focus avec un volant à droite bien sûr, nous voilà partis, à gauche (vous suivez ? pasqu'au début c'est dur...), sur les routes (pourries) de la côte ouest.

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Passant par la côte ouest, nous rendîmes un petit (mais alors vraiment petit) hommage à ce cher Michel en passant par le Conemara, impressionants de mortitude.

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Après quelques détours ici et là...

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...on traverses le pays de Limerick à Dublin pour attraper Angela et Carlos à l'aéroport. Nous voilà quatre fanfarons parés pour écumez les pubs nombreux et variés du fameux quartier de Temple Bar au centre de Dublin.

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Voyant que rien de neuf n'arriverait sur cette ferme, j'ai usé de mon congé-power et je suis rentré chez maman pour les fêtes, l'occasion d'ailleurs de refaire un peu de gras, car oui j'ai perdu un peu en travaillant, au profit de muscles bien sûr ;-).

Ici je me doit de faire une petite dédicace à Romain Case : on peut dire qu'en Irlande, je suis tombé en plein dans les 53%...

Bref, la page tournée, partons vers de nouvelles aventures. Mais d'abord un bon noël à la maison....
Pour le nouvel an, surprise, nous partons avec Cami rendre visite à ses oncles à Barcelona !! Trop cool me dis-je, ça c'est original ! Eh non en fait car il faut savoir qu'à Barcelone au nouvel an il y a au moins autant de français que d'autochtones. Ca me rappelait Dublin d'ailleurs, où il ne se passait pas un quart d'heure sans qu'on croise un compatriote.
Si vous aussi vous trouvez que les français à l'étranger sont trop, et pour la plupart relous, je propose de monter un club parmi les clubs à Grignon...
Bref la mer, les palmiers, les températures et le rythme espagnol c'est agréable et Barcelone est aussi très jolie.
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A présent me voilà de retour dans la grisaille parisienne, où je retrouve pigeons et métro qui pue la pisse, un vrai plaisir. Mais pas question de chômer. L'argent ne tombe pas du ciel et le départ pour le Costa Rica est proche. Voilà qui nous mène doucement vers l'explication du titre: j'ai dégoté un CDD comme vendeur de chaussures chez   banner     WOUHOUHOU !!

Je joues donc au vendeur ...

Vendeur

....20h par semaines et je me marre ! Oui mon magasin est celui que vous imaginez : le chauffage à fond et la porte grande ouverte, les vendeuses nunuches à souhaits (surtout la patrone bien sûr), radio Ado à bloc toute la journée (je précise que radio ado est la première radio parisienne sur le love et le R&B...tout ce que j'aime). Bref dans ces moments de grande souffrance pour le paysan bourrin qui venait de naître en moi, je me souvient que je travaille au chaud, que la vente n'épuise pas trop et je me dis aussi beaucoup que c'est mieux que rien...

Les meilleurs moments sont quand même quand des filles essayent des chaussures ou des vêtements et qu'elles me demandent mon avis. 90% des choses qu'on vend me semble ridicules et de mauvaise facture. Commence alors un formidable exercice d'équilibriste dont la problématique principale est: jusqu'où es-tu crédible dans le mensonge: "non madame n'éxagérons rien, ça ne vous grossit pas du tout! Quand aux chaussures, c'est normal de ne pas être bien dedans. C'est du pur cuir, il va travailler et ce faire à votre pied..."

Et le mieux c'est que ça marche! Je sens ma force de vente s'accroitre de jour en jour !!

Qu'est-ce qu'on est pas prêt à faire pour de la thune...
Bref voilà où j'en suis, en je vous dis donc à dans 3 mois.
Tchuss

30 août 2007

Vous me reconnaissez ?

mais si, vous m'avez vu des milliers de fois. Même qu'à chaque fois vous vous foutiez de ma gueule. Je traine pas mal du coté de la côte d'azur, des plages de l'atlantique entre Juillet et Août !
Je suis...: le style de merde des touristes allemands !

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Salut les gens, ça fait une paye !

Aujourd'hui je suis de retour pour vous présenter les fameuses sandales allemandes à ne porter qu'avec des chaussettes ! De préférence bleu marine les chaussettes, mais désolé je n'ai pas ça en stock...
Ben voilà j'ai craqué, je me suis acheté des Birkenstock Schuhen.

birkenstock_logo

Ce sont des genre de sandales orthopédiques hyper célèbres ici: tous les allemands en ont une paire (mais les allemandes aussi, on parle de la paire de sandales bien sûr). Elle sont censées resister toute une vie, elles sont d'ailleurs garanties à vie.
Alors pourquoi acheter ces horreurs me direz-vous, et je vous comprendrait ?
Et bien selon moi ce qui est vraiment fun dans un pays, c'est pas de ramener un T-shirt avec marqué "I was in London" ou "Ich liebe Leipzig", mais de ramener l'objet que les autochtones utilisent dans leur quotidien et qui bien sûr est typique du coin (vous remarquerez que ledit T-shirt ne remplit pas ces conditions).
C'est ainsi que j'ai ramené un pull immonde d'Islande, fait de laine de leurs moutons si particuliers qui ont font de la laine imperméable (sans quoi il mourraient de froid avec la météo qu'ils ont).
Continuant sur cette lancée, je ramena du Cameroun une machette, et surtout du coupé-décalé, cette musique que les initiés reconnaitraient parmi cent autres. C'est entre du ragga et du zouk, et surtout avec des textes vachement travaillés. Bref le mieux serait de mettre un extrait sur ce blog, mais malheureusement je n'ai pas ces trésors avec moi ici...

Voilà donc ce qui m'a fait acheté les Birkenstock.

Alors après une semaine d'utilisation, premières impressions!
Dehors ou dedans, la Birkenstock est à l'aise sur tous les terrains, elle est aussi bien moquette que trottoir crotté. Bonne tenue au pied, elle procure un comfort jusque là inconnu pour moi. Dans vos Birkenstock, vous ne sentez tout simplement plus les obstacles, et vous vous sentez rapidement l'âme d'un pélerin.
Non vraiment, ces sandales tiennent toutes leurs promesses. C'est moche mais c'est hyper comfortable!
Et, et, je dois avouer que pour être vraiment bien dedans, ben il faut porter des chaussettes !
Eh oui car en chaussettes, vous ne sentez pas les vilains petits courants d'air, et en même temps vos pieds respirent... Je n'ai pas encore oser sortir en chaussettes avec mes sandales, mais je vais finir par m'y mettre.

Et voilà aujourd'hui nous avons compris pourquoi les touristes allemands se trainent se pauvre look, tout simplement parceque leurs sandales sont trop bien, si bien qu'on en oublie les regards méprisants des français.

Vous aussi faites nous comprendre les habitudes bizarres des gens du monde !

Bon a dans un mois

Tchussi

Sylvain

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